Mettre des datas sur des sensations
Le Figariste Eric Péron utilise M2 depuis la Solitaire du Figaro 2020 et « maintenant, je l’utilise à chaque navigation. Plus ça va et plus il y a une gymnastique qui se met en place. En navigant, tu imagines comment tu vas analyser cette portion de course, etc. Ça en devient presque passionnant ! »
Témoignage…
« La voile est un sport mécanique, les datas font parties de notre sport. Or, l’analyse de ces données est parfois un peu difficile à appréhender pour tous ceux qui n’ont pas de formation poussée dans ce domaine. Alors, on se débrouille avec les outils dont on dispose, mais c’est en général long et laborieux. »
Une analyse fine, simple et immédiate
« La solution M2 est intéressante car elle nous simplifie la tâche en nous permettant d’avoir une analyse très fine et immédiate, sans multiplier les outils.
L’atout majeur de cette plateforme c’est qu’en très peu de temps, on obtient des données tangibles, objectives, que l’on peut associer à des sensations ressenties sur l’eau, et à des faits réels, des événements de notre entrainement. »
Valider les sujets les uns après les autres.
« Avant chaque entrainement, je me fixe un axe de travail et, dès que j’ai roulé mes voiles et fermé le bateau, j’ai le bilan de mon entrainement disponible sur M2 : en un coup d’œil, je sais où j’en suis par rapport à cet axe de travail. Je vois tout de suite si j’ai réussi à mettre le point cherché en évidence. Et si je veux approfondir, je rentre dans les datas via la plateforme.
Ça permet de cocher des cases, de clarifier les choses. On a tellement de sujets à travailler que parfois on s’y perd. Le fait d’avoir l’outil disponible tout le temps et avec des résultats immédiats, ça permet d’avancer de façon pragmatique, de valider les sujets les uns après les autres. »
Un juge de paix
« Et, de case en case, tu prends confiance, tu apprends, tu crées des repères dans ton univers data, par rapport aux sensations que tu as en mer.
Parce que sur l’eau, parfois, tu as l’impression d’aller vite, mais tu ne sais jamais si c’est parce que tu es sous un nuage, dans une veine de courant, grâce à un réglage… Il y a tellement de facteurs qui font la différence qu’on a besoin d’un outil objectif qui soit juge de paix et qui permette d’affirmer que oui tu étais plus rapide ou non tu n’étais pas plus rapide, mais il y a un autre phénomène qui fait que t’avais l’impression que tu allais vite. Et là, tu comprends que ton impression était fausse et pourquoi.
C’est ça qui est important : de contextualiser nos sensations. »
Mettre en place une méthode
« Plus ça va et plus il y a une gymnastique qui se met en place. En navigant, tu imagines comment tu vas analyser cette portion de course, etc. Ça en devient presque passionnant !
Je souhaite approfondir ce travail d’exploitation des données : pas seulement pour le Figaro mais pour mettre en place une méthode que je pourrais utiliser sur différents supports et apporter mon approche sur ce sujet. »
Mettre des datas sur des sensations
« L’analyse de data fait de plus en plus partie de la vie de tous les sportifs : il y a des capteurs partout et à fortiori pour les sports mécaniques. Il faut vraiment se familiariser avec ces outils, c’est l’avenir. Il faut se préparer à cette nouvelle ère de la data.
Ce qui est important, ce n’est pas de se fier entièrement aux sensations ou entièrement aux data, c’est de rapprocher les deux : mettre des datas sur des sensations, c’est d’ailleurs l’approche de AIM45 à laquelle j’adhère complètement !
C’est tout simplement l’avenir. »
Photo : © Martin Viezzer