TémoignagesTanguy Leglatin

Entraineur référent en course au large, Tanguy Leglatin a débuté son activité en 2007, à Lorient, et s’est très vite taillé une réputation à la hauteur de son talent.

« Il faut intégrer cette méthodologie aux habitudes de travail des coureurs ! »

Pour lui, la performance vient aussi de la symbiose entre le coureur, son bateau, son environnement. Sa méthode de travail est notamment basée sur l’observation, l’écoute et l’innovation. Alors, lorsqu’Olivier Douillard a mis au point la plateforme M2, il fut l’un des premiers à la tester.

Tanguy Leglatin a pu analyser les traces des deux Skippers Macif à l’occasion de la Solo Maître CoQ 2021 via la plateforme M2 :

« C’est génial : le coureur a juste à déposer sa trace sur la plateforme et on a tout de suite accès à l’analyse. C’est rapide, accessible à tous, et c’est rigoureux, contrairement à une analyse qui serait faite à la main… »

 

 

 

Quelques questions « OFF » :

 

« Le gros atout d’AIM45 c’est que l’analyse est automatique, immédiate et permanente : toutes les segmentations apparaissent et elles sont comparables en termes d’instant analysé ou de conditions météo rencontrées, entre les deux bateaux. C’est hyper intéressant.

Et quand on fait une analyse plus fine sur des instants clés, on peut reprendre chacun des segments en détail et regarder les data de manière plus fine, ce qui permet d’avoir une vision claire de ce qui s’est réellement passé : c’est très, très pratique. »

Quels sont les atouts de M2 pour un coureur ?

« La donnée est automatiquement traitée. Donc l’analyse est constante et permanente. Un individu ne peut pas réaliser, à la main, le même travail avec cette constance et cette précision.

Pour l’instant, les coureurs les plus aguerris en analyse de données vont faire le travail sur les moments qui les intéressent. Ils vont chercher un segment qui leur semble pertinent par rapport aux sensations qu’ils ont eu sur l’eau. Ils vont donc détourner la donnée pour voir ce qu’ils ont envie de voir. Donc ça occulte les « mauvais moments » ainsi que les enseignements que l’on pourrait en tirer.

Avec M2, la méthode d’analyse est tout le temps la même. La donnée est toujours traitée de manière identique : cela permet d’avoir une information fiable, réelle, sur ce qui s’est passé sur l’eau.

Et cette information est permanente : cela créé des référentiels fiables sur l’évolution des données, sur lesquelles on peut s’appuyer pour travailler. 

Cela permet de mieux identifier les bons paramètres de performance et de nourrir l’esprit du coureur avec une analyse récurrente, c’est le vécu du bateau. »

Aujourd’hui, comment utilises-tu M2 ?

« J’aimerais bien l’utiliser plus. Si, après les entrainements, chaque coureur arrivait au débriefe avec leurs segments de la journée déjà analysés, on gagnerait énormément de temps et de précision. Il n’y a aucun autre outil qui puisse sortir une telle analyse aussi rapidement. Et, sans cet outil, on n’arrive pas à avoir des données qui soient comparables. »

Et demain ?

« Je suis convaincu que la voile est en pleine professionnalisation et optimisation : ce type d’outil d’analyse est utilisé depuis longtemps dans la Formule 1, le cyclisme, le football, les sports collectifs… Ils vont prendre leur place aussi dans la voile, mais on n’en est qu’au début !

Pour l’instant, c’est encore réservé à quelques écuries qui ont des ressources en interne. Le frein, aujourd’hui, c’est le temps, or c’est justement là où M2 est génial : sa capacité et sa rapidité d’analyse remplacent largement le long travail laborieux d’un spécialiste qui ferait ce travail à la main.

Il faut intégrer cette méthodologie aux habitudes de travail des coureurs. »