Avec Tanguy Leglatin, utilisateur de M2 et qui a entre autre accompagné Erwan Draoulec tout au long de la saison ponctuée par une belle et prometteuse 4° place à la solitaire et au championnat de France, nous revenons sur ces 3 étapes de la Solitaire du Figaro avec des questions pour les marins qui auront à cœur d’analyser leurs traces.
Étape 1
La 1ère étape à été animée par les options prises autour des DST:
– DST Sud Scilly où Basile Bourgnon décide de passer à l’extérieur, sans tellement rallonger la route mais surtout en allant chercher de l’angle et de la pression.
– Sur le bord retour le passage du groupe de fin à l’Ouest du DST Sud Scilly et du DST Ouessant leur permet d’aller chercher de la pression et de l’angle sous spi.
On sait que le Figaro Bénéteau 3 est un bateau qui accélère, qu’au dessus de 15 nœuds, il faut privilégier la pression à l’angle. Ceux qui ont été chercher la pression sur cette étape s’en sortent bien.
Le deuxième point important était de bien connaître ses allongements de route. Est-ce que les routages faisaient passer à l’Ouest des DST ? Si non est-ce un problème de polaire ? Pour faire ressortir ces allongements dans les routages, il est possible de faire évoluer sa polaire pour marquer davantage les accélérations du bateau et ouvrir le champ des possibles sur les routages.
Pour aller plus loin, il serait intéressant d’analyser et comparer les traces de Fred Duthil (3ème), Basile Bourgnon (8ème) et Tom Laperche (9ème).
Étape 2
On a eu deux belle traversées de la Manche sous Spi dans du vent fort d’ENE. Il est rare d’avoir des bords si longs dans de l’air sur une solitaire, une bonne occasion de mettre à jour ses Polaires et si besoin revoir sa Sailect (Crossover petit Spi).
Après le passage de l’Occidentale de Sein, la flotte butte dans du courant et progresse à ~5nds. Erwan et Basile très inspirés poussent la barre et accélèrent épaulés par le courant. On en revient aux allongements, bien connaître le gain vent / courant et donc le gain de vitesse permet de faire des choix plus justes.
Pour aller plus loin, il serait intéressant d’analyser et comparer les traces de Guillaume Pirouelle (1er), Erwan Le Draoulec (6ème) et Lois Berrehar (9ème).
Étape 3
Il y a eu pas mal de configurations de voile différentes sur cette dernière étape (spi, ris GV, ris Génois…). Il serait intéressant d’analyser les vitesses et compromis des bateaux en fonction de leurs configurations. Un bon exercice pour ceux qui se projettent sur la Transat en double.